L'illustrateur utilise les techniques du cinéma : les angles de vue sont pertinents. La vue est frontale ou latérale, en gros plan ou en plan rapproché lorsque le lecteur doit se focaliser sur la pensée du personnage et, comme lui, ne voit plus ce qui lui est extérieur. De temps en temps, une mise à distance est faite : grâce à un plan d'ensemble, le lecteur peut appréhender l'ensemble de la situation. Des vues en plongées arrivent à propos pour marquer ce qui vient d'en haut (la pluie, le pigeon, mais aussi pour marquer toute l'ironie d'une situation). La narration, omnisciente, se fait essentiellement à travers des didascalies. Elle ajoute à la mise à distance du lecteur qui ne voit toutefois que ce qu'on veut bien lui montrer. Quelques bulles sont intercalées ici et là, sans doute pour donner de l'élan au récit. Entre mise à distance et focalisation, la BD est réussie.